la Calligraphie





Les styles de calligraphie arabe

 

Il existe une multitude de styles d'écritures. Actuellement, les plus connus sont:

 

 Le Koufi ancien : ce style tire son nom de la ville de Koufa en Irak (jadis ville culturelle). Sa conception tient de la géométrie contrairement aux autres styles. Le Koufi existe sous plusieurs variantes : Le Koufi carré, du Coran, le floral pour ne citer que ceux-là.

 

 

 

 


 Le Koufi carré

 

 Le koufi oriental

 

 Le Koufi ornée ou fleuri

 

 

 

 Le Maghrébi : comme l’indique son nom, ce style est utilisé dans les pays du Maghreb et ce depuis des siècles. Il a pour origine l’ancien Koufi et se distingue par des terminaisons arrondies. Nous retrouvons sa trace dans de nombreux manuscrits. A noter une particularité qui repose sur la ponctuation, différente de la règle classique. Exemple : au lieu d’un point sur le F, on notera un point en dessous et cela sans altérer la prononciation. La souplesse de ses règles et la simplicité de son écriture permettent une certaine liberté au Calligraphe.


 

 Le Tugra : signifie entre autre « Tampon ». Il prend toute sa symbolique à l’époque des sultans ottomans qui apposaient le sceau royal sous cette forme en entête des documents officiels.

Pour ce style, on relève que la règle consiste à respecter la forme générale plus que les lettres mêmes. L’aperçu donne l’impression d’un mariage des styles Diwani et Ijaza.

 

 

         

 

 

 

 Le Diwani : signifie à la fois « écrire » en arabe et est dérivé du mot « diwan » qui faisait référence au salon de forme circulaire dans lequel recevaient les rois d’antan ; ce qui explique les caractères arrondis. Il était utilisé dans les cours royales à l’époque ottomane dans la rédaction de documents secrets.

Le Diwani est appelé aussi le Diwani Reqaa parce qu'il est dépourvu d’accents et de décoration. La partie inférieure des caractères est délimitée par une ligne (droite ou arrondie) et ne doit être en aucun cas dépassée.

 

 

 

 Le Djali Diwani : Djali signifie « clair», « grand ». Ce style dérivé du Diwani, est apparu au 17ème siècle et  fût inventé par les Turcs. Il se distingue par une surcharge d’éléments décoratifs, de ponctuations. Les caractères peuvent être entremêlés mais respectent une délimitation toute faite en fonction de la forme que l’on veut donner à l’ensemble, tout ceci agrémenté de petits points pour affiner et rendre la forme plus « claire ».

 

 

 

 

 

 

 Le Farsi ( Persan ) :

1. Nastaliq ou Taliq : il fût développé par les Perses. Le mot Taliq veut dire « commentaire » car il était utilisé pour la rédaction des commentaires et annotations sur les ouvrages afin de faire la distinction avec le texte principal. Le mot Nastaliq signifiant « copier », « Naskh Taliq », il fût utilisé dans la reproduction des livres, Il se rapproche du style Reqaa dans la forme des lettres. Il se caractérise par des lettres étirées et se veut dénué de tout élément décoratif. Pour parer à cela, ce style s’est enrichit d’exubérantes ornementations florales et de dorures.

 

 

 

 

2. Le Chekesté: (ou style brisé) : signifie brisé en persan. Il a pour base le Farsi et pour particularité des petites lettres, fines et difficilement lisible car la forme des lettres est altérée, déformée au point que seule l’étude de ce style permet de déchiffrer les lettres. Il est considéré comme une charade.

 

 

 

 Le Naskhi : vient du mot « Naskh » signifiant « copier », car il était utilisé autrefois par les scribes dans la reprographie des manuscrits tel que le Coran. Appelé aussi la belle écriture, ce style se distingue par sa clarté et l’harmonie de ses lettres qui permettent une écriture rapide avec le calame. Il reste le style le plus complexe dans sa maîtrise après le Thuluth.

 

 

 Le Thuluth : signifie le tiers. Soutiré de l’ancien style nommé « Djalil », il a vu ses règles de mesure réduites par trois. Appelé aussi la reine des écritures car il est le plus difficile et le plus strict dans l’application de ses règles ; l’on n’est désigné Calligraphe que si l’on maîtrise ce style si complexe. Cependant, il offre un large éventail en matière de forme, on peut donner à la calligraphie une forme géométrique voire d’objets, etc. Ce style peut s’enrichir d’éléments décoratifs tels que les accents. Il est le style le plus prisé dans l’architecture arabo-musulmane surtout dans les mosquées.

 

 

 

 

 

 L’Ijaza : signifie « permis », « diplôme » en arabe. Il porte ce nom car ce style déroge à la règle et combine 2 styles d’écriture qui sont le Nuskhi et le Thuluth. Cette règle unique est en quelque sorte une permission. Aussi, il fait référence au diplôme (c’est-à-dire l’Ijaza en arabe), délivré par le Maître Calligraphe aux meilleurs élèves. Le style utilisé à cet effet porte le même nom.

 

 

 


 Le Reqaa : signifie « morceau » ou « pièce ». Ce style d’origine turque, a pour particularité des lettres courtes ne pouvant être entremêlées, avec des phrases rectilignes. Et ce style est dans l’ensemble simple et épuré (accentuation rare) ce qui permet une rapidité du geste. Il a quelques ressemblances avec le Diwani dans le début des lettres.

 


 Le Sounboli :


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